Nous vivons une époque désenchantée. Le rapport au monde que notre société s’est construit n’y est pas étranger. En plus de ne pas être durable, ce rapport au monde ne contribue pas à notre bien-être. C’est pourquoi Canopée développe une approche qu’elle appelle l’écologie sensible comme une voie à même de redonner un peu de sens à notre modeste passage sur Terre.

Donc l’écologie sensible. Mais, sensible à quoi ? Ce sera toute la question. Et d’abord, pourquoi cet adjectif ? Il y a déjà tellement de propositions de qualificatifs pour l’écologie : on entend parler d’écologie profonde, relationnelle, essentielle, intégrale…

Alors écologie sensible, mais sensible par opposition à quoi ? À une écologie insensible ? Pas forcément. Plutôt pour se distinguer, et peut-être compléter, une écologie devenue trop intellectualisée. Que voulons-nous dire par là ?

Aujourd’hui nous avons tous les chiffres : érosion de la biodiversité, changements climatiques, déforestation, montée des eaux… Nous avons même toutes les solutions techniques. Pourtant, malgré une masse de rapports, de chiffres et de préconisations en tous genres, rien ne semble bouger assez vite. Pourquoi ? Peut-être parce que nous ne croyons pas ce que nous savons. Sans doute parce que le chemin est long de la tête au cœur, et encore plus du cœur jusqu’aux mains.

Pour paraître crédible en tant que science et politique, l’écologie a dû adopter le langage comptable des bureaucraties. Non seulement cette dérive technicienne de l’écologie est à l’image d’une société qui s’est éloignée de la nature pour mieux la dominer, mais elle finit par désenchanter, en se décollant du monde, pour nous laissés désemparés et vides de sens. Elle est le symptôme d’un peuple déconnecté de son milieu qui connaît mieux la vie de la faune africaine que les habitants de son écosystème, et reconnaît jusqu’à 1000 logos de marques sans peine sans être capable de reconnaître 10 feuilles d’arbres différentes.

Dans la pratique, non, nous ne retrouverons pas une planète durablement habitable si nous nous contentons de nous attaquer aux multinationales, aux pollutions, à la surconsommation et à toutes les mauvaises pratiques qu’il est nécessaire de changer. Cela ne sera pas suffisant si, en parallèle, nous ne sommes pas capables de « ressentir » un autre rapport au monde.

D’où la nécessité d’une écologie sensible pour que le vivant dans son intégralité, nous compris, entre dans une nouvelle ère.

Retrouvez ci-dessous nos activités à liées à l’écologie sensible :